Le mot du Président de l'Aïkidojo

En tant que président de l’Aïkidojo de Nîmes, je vous présente mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année. Que la pratique vous donne toujours plus d’harmonie et de paix intérieure afin de rayonner en vous même, sur vos proches mais aussi sur tous ceux que vous croiserez. Oui j’ai bien écrit “ceux que vous croiserez”.
Plus on pratique plus on nous demande “d’ouvrir”, de “prendre de l’espace”. Symboliquement, cela ne signifit-il pas que nous devons aussi ouvrir nos voeux au-delà de notre entourage ?
L’Aïkido en général et la participation des aïkidokas (en fonction de chacun) à un monde meilleur, n’était-il pas le souhait de notre Maître fondateur, Morihei Ueshiba ?
En ce sens O’Sensei était un visionnaire extraordinaire. Puisque nous en sommes aux voeux, je nous souhaite de dépasser le seul “Aïkido” entendu comme un passe-temps.

Observons.
Les images du passé le représentent-elles systématiquement
en train de .. se battre ? Loin de là.
Nous le voyons sourire dans sa quête de spiritualité en s’exprimant dans la calligraphie.
Nous le voyons dans son jardin près des leurs, de la nature .
Comment ne pas penser à lui en feuilletant les images
d’aujourd’hui des beaux livres-cadeaux de Noël ?
Comment ne pas s’interroger sur ses rêves jugés utopiques en son temps et qui sont totalement d’actualité lorsque nous regardons les nouveaux écrans de télévision ?
Les voeux ne peuvent plus se résumer à la santé de chacun de nous, Ni même à notre famille; Pas plus envers ceux qui sont sans abris, sans repas...;
Pas davantage à la seule Paix dans le monde :
Pourquoi ? Parce que les images d’aujourd’hui sont tout cela mais aussi celle de la Terre ? Les films sur les pôles, les graphiques sur l’ozone - et j’en passe - nous invitent à dépasser notre seul cercle familial, notre Pays, L’Europe, le Monde lui-même.
Notre planète est en danger et de ce fait n’avons nous pas la même préoccupation qu’un Samouraï ? Survivre ?
Et l’Aïkido dans tout cela me direz-vous ?
Peut-être que cela est un peu excessif, mais si nous en arrivons “à survivre” un jour ce sera probablement parce que nous ne savons pas simplement vivre. N’avons nous pas manqué de Zanchin pour en arriver là ? N’avons nous pas pris trop de Maï par rapport à la nature ?
Certes, vivre implique le respect des autres et de soi-même, mais cela sufit-il ? La vie d’O’Sensei semble nous indiquer que cela n’est pas sufisant. Comme s’il fallait dépasser le tatami, ou comme si le Dojo était l’école de la vie, avant de se frotter à la réalité.

Il me semble que nous pratiquons avec un partenaire et non un adversaire, n’est-ce pas ? Là est toute la différence. Nous essayons de pratiquer dans la joie, loin de la violence. Parfois même nos attaques nous empêchent de réellement travailler.
Passons ...
Mais en dehors du tatami, ne sommes-nous pas comme les amoureux des jeux vidéo déconnecté de la “vraie vie” ? Comment réagirerions-nous face à un utomobiliste excédé qui souhaiterait en découdre avec nous ? Face à un différend dans un boite de nuit ? Et même dans des discussions houleuses ?
Bien entendu, il faut “souhaiter” de sortir de la ligne d’attaque.
Mais après ?
Certes nous ferons de notre mieux. Pour certains, nous avons ait de notre mieux.
Mais qu’en pensons-nous avant la dure expérience ? Je veux dire, hors de tout stress du moment ?
Puisque nous en sommes aux voeux, que souhaitons nous ?
“Sécher” l’autre ? Le neutraliser ? Le blesser ? L’anéantir ou que sais-je encore ? Etre le plus fort ? Vraiment ?

Nous ne différerions pas beaucoup des autres arts martiaux (Et je ne parle même pas des sports de combats !).
Or je suis convaincu que nous sommes très différents. Et justement par rapport à l’aïkido aux voeux de notre Fondateur ne devons-nous pas tenter de diriger l’énergie violente de l’autre vers le néant, de tenter de canaliser cette agression vers le vide ?
Ainsi, après s’être débarrassés de sa violence, après s’être recentrés, les aïkidokas seront peut-être amenés à dissoudre la violence de “la vraie vie” afin que chacun puisse faire sa calligraphie ou son jardin.
Imaginons alors un monde enin en paix et l’être humain également en paix en lui même.

Le Président

Pierre Treuil

 

Le Mot de la présidente du Iaïdo

En ce temps d’hiver, venez vous réchauffer au

cœur du dojo.

Vous y retrouverez vos amis, le calme et l’action tout à la fois. Surtout, vous vous retrouverez.

Sur la Voie.

Celle du travail, de la recherche de l’attitude juste, de l’équilibre harmonieux… comme la lumière cherche son chemin à travers le temps, la lame à travers le vent.

Poursuivez vos efforts.

Que cette année  voit se réaliser tous vos projets.

Bonne année iaïdo et jodo !

La Présidente
Céline Guirao

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